Fraîchement débarqués de Guayaquil, nous partons “todo recto” , têtes dans le guidon, sur les 90 km qui nous séparent du pied de la légendaire Cordillère des Andes.
Premier bivouac et première rencontre inattendue. Les sand-flies, de petits êtres ailés d’à peine 3 mm, dotés d’un appétit féroce.
Les Phlebotomus nous chuchotent à l’oreille toute la nuit, s’attaquant sans relâche à nos pieds, et à nos chevilles. Au réveil, le décompte des piqûres est interminable, nous nous pressons d’enfourcher nos vélos pour échapper aux essaims qui devraient se faire plus rares en altitude.
Nous entrons rapidement dans le vif du sujet en attaquant les vertigineuses pentes des contreforts de la Cordillère. On prend alors conscience qu’en Équateur les cabinets de géomètres n’existent manifestement pas! La route, suit simplement la ligne de plus forte pente. Et, vu le coût de l’asphalte au mètre linéaire, ce n’était pas un mauvais calcul de faire quelques économies…Dommage pour nos mollets!
Petit plateau et gros pignon seront de mise ces prochains jours. Dans la Cordillère, le relief est tellement accidenté que l’on suit généralement une pente ascendante ou descendante pendant 30 à 60 km.
Ce qui signifie qu’une montée peut nous prendre 2 jours et une descente une heure, tout au plus ! Le Mont Ventoux, à côté, c’est des paillettes pour poissons rouges :).
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Cet article a été écrit par Alizée Conraud
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