août 23, 2020 6:49 pm

2020 - Traversée des Pyrénées à pied avec bébé

8h00 : Ce matin, c’est une partie de mikado grandeur nature que nous nous offrons…L’objectif est enfantin : plier le camp intĂ©gralement : autour, au-dessus et en dessous d’Ariane. Et ce, sans la rĂ©veiller afin de remplir les sacs tranquillement 😅😅

8h20 : Mission accomplie ! Il n’y a plus rien dans la tente et Ariane est sur le point de se rĂ©veiller de sa nuit Ă  la belle Ă©toile.

8h21 : Ariane doit avoir senti qu’on tentait de l’abandonner, puisqu’elle ouvre un Ɠil 👁 puis deux 👁👁 , se relĂšve subitement, la tĂȘte encore embrumĂ©e, puis, fait du quatre pattes pour filer vers son porte-bĂ©bĂ©.

8h28 : Ariane, inspecte de fond en comble, le travail accompli en son absence.

8h35 : Elle s’appuie et se relĂšve sur tout ce qu’elle trouve Ă  sa disposition : sac Ă  dos, porte-bĂ©bĂ©, rochers, l’air inquiĂšte…

8h36 : Nous traduisons,ici, ses paroles encore brouillones : « OĂč diable est passĂ©e mon porridge đŸ„Ł … ?! Manant, amenez moi ma bolĂ©e! Et que ça saute! »

8h38 : Le manant, (ou plutĂŽt la maman) s’exĂ©cute en un temps dĂ©fiant le mur du son, tandis que sa moitiĂ©, le papant, se demande oĂč sont passĂ©s ses tympans 😅

10h20 : Cela fait dĂ©jĂ  le 4Ăšme groupe de randonneurs descendant de Gavarnie, qui ne nous laisse pas la prioritĂ© dans la montĂ©e…

10h22 : Le flux de touristes aux abords du cirque s’annonce Waouwww!!! En mĂȘme temps, nous sommes maintenant en plein cƓur de l’étĂ© !

10h25 : TrĂ©pignant d’impatience, devant l’impolitesse des groupes se succĂ©dant, nous hĂ©sitons Ă  scander : « Garez-vous, s’il vous plait, passage d’un convoi exceptionnel! ». Mais, difficile de provoquer leurs regards narquois puisqu’en dĂ©pit de notre sac Ă  dos de randonnĂ©e bien chargĂ©, nous passons pour des randonneurs Ă  la petite journĂ©e avec notre bĂ©bĂ© sur le dos!

10h34 : AprĂšs s’ĂȘtre fait marcher sur les pieds et bousculĂ© par une famille d’allemands arrivant en sens inverse, ayant ✅ la case Gavarnie et manifestement pressĂ©e d’en finir avec sa randonnĂ©e, nous reprenons la route dĂ©goĂ»tĂ©s de ne pas leur avoir fait goĂ»tĂ© aux framboisiers qui bordent le chemin…

11h30 : Une pause dĂ©jeuner s’impose, sous cette chaleur exceptionnelle! C’est ici et maintenant dĂ©clare Lyzou en pointant le seul arbre sur ce chemin dĂ©sertique.

[Nous comprendrons plus tard que cette semaine de beau temps continu correspondait en réalité à un épisode caniculaire européen. ]

11h45 : Nous comptons nous ravitailler Ă  Gavarnie. Nos sacs ne contiennent plus que des pĂątes Ă  la bolo lyophilisĂ©es, du saucisson et du pĂątĂ©. Que de mets dĂ©licats, suaves et dĂ©saltĂ©rants…

11h50 : D’un commun accord, nous nous dĂ©cidons pour les pĂątes que l’on nous avait offertes Ă  Luz🍝, malheureusement beaucoup trop salĂ©es.

12h30 : L’ombre se fait de plus en plus mince… Nous regrettons amĂšrement d’avoir Ă©puiser nos rĂ©serves d’eau pour prĂ©parer des pĂątes qui ont activĂ©, en nous, une soif intarissable.

12h40 à 13h40 : « Arrrrrrhhhhhhhh »

13h45 : AprĂšs avoir rĂ©duit Ă  nĂ©ant les framboisiers alentours pour Ă©tancher notre soif, et s’ĂȘtre dĂ©placĂ© dans les orties pour suivre l’ombre que l’arbrisseau nous offrait, nous dĂ©cidons de fuir la chaleur, en marchant.

14h : Nous approchons de Gavarnie…Est-ce une auberge qui se dessine ou un mirage!?

14h01: Nous nous rapprochons pour en avoir le cƓur net !

14h10 : Nous commandons deux cocas bien frais (boisson inbattable pour dĂ©saltĂ©rer et recharger simultanĂ©ment nos batteries HS) et deux crĂȘpes (ça fait un moment qu’elles nous font de l’oeil [cf jours prĂ©cĂ©dents])

14h20 : Nos papilles applaudissent d’avance, imaginant les crĂȘpes des Casseroles en folie (notre crĂȘperie familiale de Montpellier) đŸ„ž

14h25 : Nos yeux s’écarquillent devant les deux crĂȘpes qui arrivent…Elles sont minuscules et hyper fines… 😳😳C’est quoi ce dĂ©lire !?Nous hĂ©sitons Ă  les refuser, mais nous ne tenons pas Ă  paraĂźtre impolis…

14h50 : Lyzou se glisse prĂšs des cuisines pour demander avec force politesse si de la pĂąte Ă  crĂȘpes supplĂ©mentaire pourrait ĂȘtre servie avec un timide : « Au prix indiquĂ©, nous pensions commander une crĂȘpe qui recouvre l’assiette… »

14h51 : La nĂ©gociation rondement menĂ©e, Lyzou retourne s’asseoir …. sans perspective de crĂȘpe. 😞😞L’histoire de notre traversĂ©e n’aura pas su attendrir la propriĂ©taire. Lyzou regrette de ne pas avoir utiliser la carte de la bretonne pure souche.

14h54 : C’est dĂ©cidĂ© : quand nous rĂ©cupĂ©rerons nos vĂ©los, nous rĂ©cupĂ©rerons Ă©galement notre poĂȘle Ă  crĂȘpes!

15h : Coline, notre amie Cyclo randonneuse, ayant parcouru le monde pendant 2 ans pour faire dĂ©couvrir cette spĂ©cialitĂ© bretonne est sĂ»rement en train de se retourner sur son transat, Ă  la lecture de cette journĂ©e…Cook&Cycle

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Cet article a été écrit par Alizée Conraud

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